Comment créer une personne morale ?

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Lorsque vous démarrez votre entreprise, vous devez choisir un statut juridique spécifique dans la longue liste qui vous est proposée. Ils sont divisés en deux catégories : les personnes physiques et les personnes morales. Chacun a ses avantages et ses inconvénients, que vous devez connaître avant de prendre votre décision. Suivez le guide.

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Entreprise : quelles sont les différences entre une personne physique et une personne morale ?

Le choix d’un statut légal pour créer votre entreprise en France commence par cette question : voulez-vous être une personne physique ou une personne morale ? Ces deux catégories sont trop souvent évadées par les entrepreneurs, mais elles sont pourtant essentielles.

Personne physique

La personne physique fait référence à toute personne, comme vous, dotée de la personnalité juridique, c’est-à-dire soumise à des droits et devoirs. Dans le monde de l’entreprise, vous assumez la responsabilité personnelle de votre entreprise : vos actifs sont à la fois privés et professionnels, et vous êtes personnellement responsable devant les tribunaux.

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En France, seul un statut juridique entre dans cette catégorie : l’entreprise individuelle. Très facile à obtenir, il vous permet de créer rapidement votre entreprise sans avoir besoin de rédiger des statuts ou d’ouvrir un compte bancaire professionnel. Il s’agit d’une première étape dans votre aventure entrepreneuriale.

Personne morale

Comme ci-dessus, une entité juridique fait référence à une entité juridique dotée de droits et de devoirs. Elle a un nom, une adresse, un compte bancaire propre et la possibilité de conclure des contrats. Mais il s’agit d’une structure construite dès le départ par une personne, par exemple, vous, ou plusieurs personnes physiques, appelées une entreprise.

Les statuts des entités juridiques confèrent la personnalité juridique aux dirigeants de l’entreprise : leur responsabilité financière est limitée aux actifs de l’entreprise et ils sont employés la plupart du temps.

Création d’entreprise : les critères à retenir

Choix entre une personne physique ou une personne morale lors de la configuration de votre les affaires peuvent sembler compliquées. C’est pourquoi vous devez tenir compte de quelques critères pour faciliter votre décision.

Tout d’abord, comme nous l’avons vu, vous devez réfléchir au niveau de responsabilité, notamment financière, que vous souhaitez avoir dans votre entreprise. Le statut de personne morale vous permettra de limiter votre participation financière et de conserver votre propre patrimoine.

Être une personne physique a l’avantage de faciliter la prise de décision au sein de votre entreprise. Vous êtes le seul décideur, contrairement aux autres statuts dans lesquels vous n’êtes souvent pas le seul partenaire, ce qui implique un consensus à chaque étape du développement de l’entreprise.

Enfin, les formalités administratives sont plus longues et plus complexes dans une société à responsabilité limitée , qu’il s’agisse de la rédaction des statuts ou de la communication avec les services publics.

Personne morale : les différents statuts juridiques

La catégorie « personne morale » comprend plusieurs statuts juridiques avec des spécificités bien définies et correspondant à différents types d’entreprises.

L’entreprise individuelle à responsabilité limitée

L’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) est un statut proche de l’entreprise individuelle, avec quelques avantages supplémentaires. Sa création est tout aussi simple et gratuite, mais comme son nom l’indique, vous n’êtes responsable que des biens que vous lui attribuez. En revanche, vous devrez ouvrir un compte bancaire professionnel. Réfléchissez donc bien au patrimoine que vous souhaitez y transférer lors de sa création.

Vous aurez également la possibilité d’opter pour un impôt sur les sociétés plutôt qu’un impôt sur le revenu. Cela peut être bénéfique pour vous en fonction du niveau de vos bénéfices.

Ce statut de personne morale est idéal pour les artisans et les professions libérales qui ne souhaitent pas faire entrer un autre partenaire dans l’entreprise.

La société à responsabilité limitée

La société à responsabilité limitée, la célèbre SARL, est le statut juridique le plus courant au sein de PME. Il facilite la mise en place d’un projet avec 2 à 100 partenaires, sans montant minimum de capital de départ, et les contributions peuvent être financières ou en nature.

Les formalités de création sont plus lourdes pour une LLC, car vous devrez déclarer beaucoup de choses, de la source du capital initial à l’identité des dirigeants, en passant par la publication de la création dans un journal d’annonces légales.

En termes d’imposition, les bénéfices d’une LLC sont soumis à l’impôt sur les sociétés. Toutefois, vous pouvez bénéficier du plan de partenariat pendant les cinq premières années. Cela signifie que les partenaires sont considérés comme des personnes physiques et déclarent leurs bénéfices à l’impôt sur le revenu proportionnellement à leur participation à l’entreprise. Vous pouvez bénéficier de ce plan indéfiniment s’il s’agit d’une entreprise familiale.

Ce statut convient à la plupart des activités, qu’il s’agisse d’artisans, de commerçants ou d’industriels. Certaines professions n’y ont pas accès, notamment dans les secteurs juridique, judiciaire et médical.

La société par actions simplifiée

Moins courante que la SARL, la société par actions simplifiée (SAS) est encore largement utilisée en France, avec des règles presque similaires. La principale différence réside dans le capital, qui est divisé en actions entre les partenaires, ce qui permet de verser des dividendes si l’activité génère des bénéfices. Ces actions peuvent être vendues à n’importe quel tiers, facilitant ainsi l’entrée de nouveaux investisseurs et potentiellement un développement plus rapide.

Toutefois, cette loi impose quelques contraintes supplémentaires, comme la nomination d’un président, qui sera chargé de diriger et de représenter l’entreprise avec les pouvoirs qui lui sont conférés par les statuts. Il devra également produire des comptes annuels et un rapport de gestion qui seront présentés aux actionnaires lors d’une assemblée générale.

La société anonyme

La société anonyme (SA) est un statut réservé aux projets les plus importants, puisqu’elle nécessite au moins sept actionnaires et un capital de départ de au moins 37 000 euros. Son fonctionnement est beaucoup plus lourd qu’une LLC ou même une SAS, car en plus d’un président, il faut nommer un directeur général, un conseil d’administration (ou un conseil de surveillance accompagné d’un conseil d’administration) et un commissaire aux comptes. Les statuts doivent préciser comment tous ces organismes sont nommés.

La diversité des statuts des personnes morales dans la législation française vous permet de choisir celui qui convient le mieux à votre projet de création d’entreprise. Le choix d’une entreprise avec une personne physique vous permet de mettre en place votre structure très rapidement, mais vous en rend entièrement responsable. Une société de capitaux, dotée d’une personnalité juridique distincte, est une solution plus longue à mettre en place, mais vous avez un meilleur contrôle sur vos finances et vous donne la possibilité de vous développer beaucoup plus rapidement.

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