Différence en auto entreprise et portage entrepreneurial

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Le portage entrepreneurial et l’auto-entreprise visent le même objectif, favoriser l’entrepreneuriat. Ces deux statuts offrent des avantages intéressants aux entrepreneurs. Plus récent, le portage entrepreneurial existe depuis 2014. Il constitue une autre option pour ceux qui souhaitent vivre de nouvelles aventures. Plusieurs points différencient ces deux approches. Entre autres le plafonnement du chiffre d’affaires, la couverture sociale et l’existence d’un accompagnement personnalisé. Suivez le guide.

L’auto-entrepreneur bénéficie d’une franchise TVA

L’auto-entrepreneur n’est pas assujetti à la TVA lorsque son chiffre d’affaires reste en dessous d’un certain seuil. Le montant annuel varie selon les activités. Il est de 94.300 euros pour la vente de marchandises et 36.500 euros en cas de prestation de services. La franchise est reconduite si le chiffre d’affaires est compris entre 85.800 – 94.300 euros et 34.400 et 36.500 euros durant les deux premières années. L’administration recommande la mention « TVA non applicable » sur les factures.

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Le chiffre d’affaires des micro-entreprises est plafonné

L’État fixe un plafond à ne pas dépasser pour que l’auto-entrepreneur continue à bénéficier du régime de micro-entreprise. Le chiffre d’affaires annuel maximum s’élève à 176.200 euros s’il vend des marchandises et des prestations d’hébergement. Ce montant descend à 72.600 euros s’il effectue des prestations de services.

Ce plafond disparaît lorsque l’entrepreneur opte pour le portage entrepreneurial. Et surtout, il peut travailler avec autant de clients qu’il veut.

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L’entreprise de portage entrepreneurial accompagne l’entrepreneur

L’auto-entrepreneur effectue la déclaration d’activité auprès du guichet unique. Le Centre de formalité des entreprises (CFE) assure toujours le traitement. Il obtient son SIRET après 30 jours au plus tard. Ensuite, il déclare son chiffre d’affaires tous les mois ou tous les trois mois. Les formalités administratives et les obligations comptables sont simplifiées. L’administration pratique une exonération partielle des cotisations sociales pendant la première année. En plus de développer son activité, l’entrepreneur doit aussi s’occuper de la gestion administrative. Le régime de portage entrepreneurial lui enlève ce poids des épaules.

La société Tipi Portage gère le volet administratif et comptable. Elle facture les clients, déduit le TVA, les charges sociales et ses honoraires avant de verser le chiffre d’affaires sur le compte de l’entrepreneur. Cette collaboration réduit les risques de mauvaises gestions et l’auto-entrepreneur consacre ses efforts au développement de son entreprise.

Les charges fixes sont moins élevées avec le portage entrepreneurial

L’auto-entrepreneur paie plusieurs charges fixes durant la création de son entreprise. Le portage entrepreneurial réduit les dépenses liées à cette étape. Aucune Cotisation foncière des entreprises (CFE), pas de souscription à une Responsabilité civile professionnelle et surtout, l’entrepreneur peut comptabiliser ses frais professionnels en tant qu’exonération de charges sociales et d’impôts.

Le portage entrepreneurial garantit une meilleure couverture sociale

L’auto-entrepreneur est considéré en tant que travailleur non salarié (TNS). Ses couvertures sociales sont ainsi limitées. Les indemnités journalières et la validation des trimestres de retraite dépendent de son revenu. Ensuite, il ne cotise pas pour le chômage. De son côté, l’entrepreneur porté reçoit un bulletin de salaire. Il est couvert par la couverture sociale de régime général. Les avantages sont nombreux comparé à celui du régime des indépendants, notamment les indemnités journalières et les prestations de retraite. Cumuler la rémunération avec le chômage est également possible.

Le statut d’auto-entrepreneur offre une plus grande souplesse administrative

Le statut d’auto-entrepreneur se caractérise par une certaine souplesse administrative. En effet, les formalités de création sont simplifiées et la gestion quotidienne est allégée. L’auto-entrepreneur bénéficie d’un régime fiscal avantageux avec le versement libératoire de l’impôt sur le revenu. Ce dispositif lui permet de régler ses impôts en fonction de son chiffre d’affaires réellement encaissé, ce qui facilite grandement sa comptabilité.

L’auto-entrepreneur n’est pas soumis à la TVA tant que son chiffre d’affaires ne dépasse pas certains seuils prédéfinis. Cela évite des démarches administratives fastidieuses liées à la collecte et au paiement de cette taxe.

En revanche, l’entrepreneur porté bénéficie aussi d’une certaine flexibilité administrative pour exercer son activité en toute sérénité. Il peut se concentrer pleinement sur son métier sans avoir à gérer les contraintes administratives inhérentes à un statut classique d’entreprise individuelle ou sociétale.

Grâce au système du portage salarial, l’entrepreneur porté délègue toutes ces tâches chronophages à une société spécialisée qui prend en charge la facturation des prestations réalisées ainsi que le suivi comptable et fiscal. Cette externalisation permet donc à l’entrepreneur porté de consacrer davantage de temps et d’énergie au développement commercial et technique de ses projets.

Bien que chacun présente des avantages spécifiques, vous devez choisir entre le statut d’auto-entrepreneur et celui de l’entrepreneur porté. La couverture sociale et la souplesse administrative sont des critères essentiels à prendre en compte pour faire le meilleur choix selon sa situation professionnelle et ses objectifs futurs.

Le portage entrepreneurial permet de bénéficier d’une meilleure protection juridique

Le portage entrepreneurial présente de nombreux avantages, notamment en termes de protection juridique. En effet, contrairement au statut d’auto-entrepreneur, l’entrepreneur porté bénéficie d’une structure juridique qui le protège sur le plan légal.

Lorsqu’on exerce en tant qu’auto-entrepreneur, on est considéré comme une personne physique et donc responsable personnellement des dettes contractées dans le cadre professionnel. Cette situation peut être risquée car elle expose l’individu à une responsabilité illimitée. En cas de difficultés financières ou de litiges avec les clients, cela peut compromettre son patrimoine personnel.

En revanche, grâce au système du portage entrepreneurial, l’entrepreneur porté opère sous la forme d’une société par actions simplifiée (SAS) ou d’une société anonyme (SA). Cela signifie que sa responsabilité est limitée au montant de ses apports. Si des problèmes surviennent dans l’exercice de son activité professionnelle, seuls les biens appartenant à la société sont engagés et non son patrimoine personnel.

Cette structure juridique offre aussi une meilleure protection en cas de litige avec un tiers. L’entrepreneur porté bénéficie du soutien et des conseils juridiques experts fournis par la société qui assure le service de portage salarial. Ces spécialistes peuvent intervenir pour résoudre tout différend éventuel et défendre les intérêts professionnels du porteur d’affaires.

Opter pour le portage entrepreneurial permet de bénéficier d’une sécurité juridique accrue par rapport au statut d’auto-entrepreneur. La structure solide et protectrice du portage salarial offre une tranquillité d’esprit supplémentaire en protégeant le patrimoine personnel de l’entrepreneur et en lui offrant un soutien professionnel en cas de litige.

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