Comment quitter un CDI sans perdre ses droits 2019 ?

Vous envisagez de mettre fin à votre contrat permanent pour changer d’entreprise, démarrer une nouvelle activité professionnelle ou créer votre entreprise ? Quelle que soit la raison qui vous pousse à démissionner de votre contrat à durée indéterminée, suivez nos conseils pour recevoir des allocations de chômage de Pôle Emploi. Découvrez toutes les solutions pour quitter un contrat permanent sans perdre vos droits.
Contents
- 1 Dans quels cas un employé peut-il quitter son emploi en vertu d’un contrat permanent ?
- 2 Démission légitime : comment quitter un CDI sans perdre ses droits ?
- 3 Quitter un CDI pour démarrer ou reprendre une entreprise
- 4 La rupture conventionnelle : la solution pour quitter un CDI sans perdre ses droits
- 5 Briser un CDI aux torts de l’employeur
- 6 Mettre fin à un contrat permanent en abandonnant un poste
- 7 Indemnisation en cas de démission du CDI
- 8 Fin injustifiée du CDI : que faire ?
- 9 Le rôle de l’avocat en droit du travail
Dans quels cas un employé peut-il quitter son emploi en vertu d’un contrat permanent ?
En vertu d’un contrat à durée indéterminée (CDI), le salarié peut prendre la décision de quitter son emploi à tout moment. Cette décision unilatérale permet au salarié de mettre fin à la relation contractuelle qui le lie à son employeur.
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La décision de quitter un contrat à durée indéterminée peut être prise pendant la période d’essai ou pendant le contrat de travail. De plus, le salarié a le droit de démissionner sans avoir à motiver sa décision. La démission ne doit pas nécessairement être acceptée par l’entreprise.
Toutefois, pour que la démission soit valide, elle doit être clairement et sans équivoque manifestée par l’employé. Il est recommandé que l’employé rédige une lettre de démission. Il peut ensuite être remis en main propre contre décharge ou envoyé par courrier recommandé avec accusé de réception.
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En principe, la démission ne donne pas lieu à des prestations de chômage. Toutefois, il existe des situations dans lesquelles la résiliation du CDI peut donner lieu à des droits sur la collecte de l’AER.
Démission légitime : comment quitter un CDI sans perdre ses droits ?
Il est possible de quitter un contrat permanent sans perdre son droit au chômage, à condition qu’il s’agisse d’une démission légitime. En fait, seuls les employés qui sont involontairement privés d’emploi peuvent prétendre au chômage. Toutefois, si vous quittez pour une raison légitime, cela ouvre des droits.
Voici quelques exemples de démissions légitimes :
- l’employé mineur qui veut suivre ses parents ou la personne qui exerce l’autorité parentale ;
- le salarié qui souhaite suivre son conjoint qui change de lieu de résidence pour prendre un nouvel emploi (mutation, nouvelle activité, changement d’entreprise) ;
- un mariage ou un Pacs entraînant un changement de lieu de résidence. Dans ce cas, la démission doit être faite moins de 2 mois après la date de la cérémonie ;
- l’employé qui change de lieu de résidence après avoir subi des violences conjugales…
Quitter un CDI pour démarrer ou reprendre une entreprise
Vous voudrez peut-être démissionner pour suivre un projet de recyclage professionnel, de création ou de reprise d’entreprise. Dans ce cas, depuis le 1er novembre 2019, vous conservez vos droits.
Toutefois, pour quitter un CDI sans perdre vos droits, vous devez remplir certaines conditions :
- votre projet professionnel doit être réel et sérieux, attesté par le comité mixte interprofessionnel régional ;
- vous devez avoir une période d’affiliation équivalente à au moins 1300 jours a travaillé dans les 60 mois. Cela représente 5 ans d’ancienneté dans la même entreprise avant la fin du contrat (délai de préavis).
La rupture conventionnelle : la solution pour quitter un CDI sans perdre ses droits
La signature d’une rupture conventionnelle avec votre employeur vous permet de bénéficier d’allocations de chômage dès la fin du contrat de travail à durée indéterminée. Si vous souhaitez quitter votre entreprise, proposez à votre employeur de mettre fin au CDI d’un commun accord.
Cependant, sachez que votre employeur a le droit de refuser une rupture conventionnelle. Pour négocier au mieux votre départ, il faut donc faire preuve de persuasion et de délicatesse.
Briser un CDI aux torts de l’employeur
En cas de manquement grave aux obligations contractuelles de la part de votre employeur, vous pouvez quitter votre CDI sans perdre vos droits. Pour ce faire, aucune mesure ne doit être prise pour que la situation ne s’améliore pas malgré vos demandes. Si les conditions sont rencontrés, vous pouvez casser votre CDI aux torts de l’entreprise.
La résiliation du contrat pour une durée indéterminée est possible dans les situations suivantes :
- échec ou discrimination de la part de l’employeur ;
- non-paiement du salaire ou paiement non conforme (prime oubliée, par exemple) ;
- modification du contrat de travail sans votre consentement.
Pour procéder à une rupture de votre CDI aux torts de votre employeur, il y a deux solutions : le licenciement judiciaire ou la prise d’un acte de rupture. En cas de licenciement judiciaire, le salarié prend l’initiative de saisir le Conseil du travail pour mettre fin à son contrat de travail. Quant à l’action, elle n’impose aucun formalisme. Néanmoins, vous devez en informer votre employeur par courrier écrit. Dans la lettre, indiquez les raisons pour lesquelles vous prenez des mesures à la suite de la rupture.
Mettre fin à un contrat permanent en abandonnant un poste
Abandonner un emploi, c’est ce n’est pas la meilleure façon de quitter un contrat permanent sans perdre vos droits. Souvent, les employés envisagent cette option pour démarrer leur entreprise ou se lancer dans un nouveau projet professionnel. Mais abandonner son poste n’est pas sans conséquence.
Certes, vous recevrez la prestation d’aide au retour au travail (REA), mais vous ne recevrez pas votre indemnité de départ. En effet, l’abandon d’un poste est considéré comme une faute grave, ce qui vous prive des indemnités. De plus, tant que le licenciement n’est pas prononcé, votre employeur n’est pas tenu de maintenir votre salaire. Par conséquent, vous risquez de vous retrouver sans revenu pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Enfin, il peut vous être utile si votre futur employeur appelle votre ancienne entreprise pour obtenir des références.
Indemnisation en cas de démission du CDI
Lorsqu’un contrat permanent est rompu à l’initiative du salarié, celui-ci bénéficie de plusieurs types de rémunération :
- la compensation compensatoire avis si le salarié en est exempté par son employeur. Son montant est calculé sur la base de la rémunération perçue par le salarié si celui-ci avait travaillé pendant le préavis ;
- une indemnité de congé payé lorsque le salarié n’a pas profité pleinement du congé payé auquel il avait droit à la date de résiliation du contrat ;
- épargne salariale si l’employé a placé des sommes dans des plans d’épargne des employés. Pour libérer la somme, l’employé démissionnaire doit en faire la demande.
Fin injustifiée du CDI : que faire ?
Un employeur a le droit de résilier un contrat même sur un contrat permanent, à condition de respecter certaines règles et d’entreprendre une procédure de licenciement spécifique. Il n’est pas possible de mettre fin à un CDI à tout moment.
Voici les seules raisons pour lesquelles la fin d’un contrat à durée indéterminée est autorisée :
- L’employé démissionne.
- Il en résulte un déclin important de l’activité au sein de l’entreprise l’employeur procède à un licenciement économique.
- L’employeur et l’employé s’entendent sur une pause à l’amiable.
- L’employé part à la retraite.
- L’employeur peut licencier un employé pour des raisons personnelles. Il est bien entendu essentiel de justifier les raisons de ce licenciement.
Le non-respect de la procédure est très courant de la part de l’employeur et, dans ce cas, il est nécessaire d’engager un avocat en droit du travail afin de contester les mesures prises illégalement par l’employeur.
Le rôle de l’avocat en droit du travail
Dans un premier temps, l’avocat aura un rôle consultatif. Ensuite, il sera là pour assister le salarié auprès de son employeur et pour faire valoir ses droits. Si une négociation à l’amiable n’est pas possible, l’avocat en droit du travail plaidera le cas de son client devant le juge des Prud’hommes.
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